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Adrian Carton de Wiart : l'invincible

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Adrian Carton de Wiart : l'invincible Empty Adrian Carton de Wiart : l'invincible

Message  Invité Jeu 25 Aoû 2016 - 18:50

Adrian Carton de Wiart : l'invincible 122
Adrian Carton de Wiart (Bruxelles, 5 mai 1880 - Comté de Cork, 5 juin 1963) est un général de division (Lieutenant-General) britannique, d'ascendance belge et irlandaise. Il sert durant la guerre des Boers, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.

Né à Bruxelles en 1880, il était le fils de Leon Constant Ghislain Carton de Wiart, un avocat en droit international qui avait longuement vécu au Caire et qui aurait été selon certains le fils bâtard de Léopold II, roi des Belges. Il a passé sa jeunesse à monter des ânes et à apprendre l'anglais, le français et l'arabe, qu'il parlait couramment.

Après le remariage de son père avec une Anglaise, il fut envoyé dans un internat en Angleterre dès son onzième anniversaire. Dans ses mémoires, il avoue en avoir bavé pour s'intégrer dans ce collège et s'être inscrit à tous les sports pour se faire accepter des autres élèves.

Carton de Wiart est ensuite rentré au Balliol College, un des établissements d'Oxford, mais n'a jamais brillé dans les études. Après avoir échoué aux examens de fin d'année, il a réalisé qu'il n'était pas fait pour suivre les traces de son père, aussi le déclenchement de la seconde guerre des Boers arrivait à point nommé. « J'ai tout de suite su que j'étais né pour ça » a-t-il écrit. Le jeune homme s'est alors engagé dans l'armée britannique sous une fausse identité parce qu'il n'avait pas la nationalité britannique.

Guerre de Boers :
Durant les combats en Afrique du Sud, Carton de Wiart fut touché par balle à l'estomac et à l'aine, il fut rapatrié chez lui où son père l'attendait, encore persuadé que son fils étudiait à Oxford. Mais la déception parentale et deux blessures par balles ne suffirent pas à le faire renoncer aux combats. En fait, ce fut l'inverse, Carton de Wiart s'était découvert une véritable vocation. Après une brève convalescence, il fut rappelé sous le régiment de cavalerie légère en Afrique du Sud, puis servit en Inde avec le 4ème régiment de dragons. Là, il passa le plus clair de son temps à chasser, avant que la guerre n'éclate en août 1914. Sa carrière militaire était sur le point de prendre son envol.

Première Guerre Mondiale :
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Dans les premiers jours de la guerre, il fut envoyé au Somaliland pour se battre contre les Derviches de Mad Mullah, mais il brûlait surtout d'envie de rejoindre les combats sur le front européen. En témoignent quelques extraits de ses correspondances : « Je joue au cricket alors que je devrais être là-bas ». Durant les combats au Somaliland, il fut blessé à l'oreille et une première fois au visage. Mais ces blessures, qui auraient envoyé n'importe qui à l'hôpital, ne l'empêchèrent pas de poursuivre la bataille. Après avoir été recousu, une autre balle ricocha sur son œil déjà invalide, le mettant cette fois hors combat. Renvoyé de force chez lui et soigné, il réussit cependant à convaincre un infirmier médusé qu'il fallait à tout prix l'envoyer en France.

Peu après, le soldat borgne put arpenter les tranchées du front de l'ouest à l'affût d'un combat où il pourrait voir qui des balles allemandes ou de sa peau serait le plus fort. Ce qui ne tarda pas arriver : pendant la bataille de la Somme, à peine leva-t-il la tête à découvert qu'il reçut une balle de mitrailleuse allemande en pleine tête. Secouru par son dévoué Holmes, il fut emmené tout de suite sur la table du chirurgien qui fut stupéfait de voir que la balle avait traversé le crâne sans toucher d'organe vital. Carton de Wiart revint sur le front trois semaines plus tard.

Au cours de la bataille de Passchendaele, le bidasse fut touché à la hanche, à Cambrai ce fut la jambe et à Arras, l'oreille. Il perdit aussi sa main gauche dont il arrachera les doigts avec ses propres dents après qu’un médecin eut refusé de les amputer et fut régulièrement touché par des éclats de shrapnel. En 1916, il reçut la croix de Victoria et connut plusieurs promotions tout au long de la guerre, jusqu'à ce qu'il soit nommé major en 1917.

l'entre-deux Guerre :
À la fin de la guerre, il fut envoyé en Pologne comme commandant en second de la mission britannique, et s'occupa pendant les deux décennies suivantes à quelques tâches diplomatiques et militaires d'envergure. Il fut entre autres capturé par des soldats lituaniens et dut repousser un détachement de cavalerie soviétique avec pour seule arme un revolver. Il quitta l'armée en 1923 et passa les 15 années suivantes dans une propriété en Pologne.

la seconde Guerre Mondiale :
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Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, il quitta la Pologne et fut chargé en 1940 de commander le corps expéditionnaire anglo-français lors de la prise de Namsos, en Norvège. La mission tourna rapidement à la catastrophe, les troupes alliées étant décimées par les tirs d'artillerie des destroyers et harcelées par les troupes à ski avant de se faire encercler par l'infanterie ennemie. Contre toute attente, il réussit à se retirer avec ses hommes et à rentrer sain et sauf sur le sol anglais le 5 mai 1940, date de son 60ème anniversaire.

Au lieu d'être promu au sein de l'état-major, il fut chargé de plusieurs missions diplomatiques en Europe tout au long de la guerre, ce qui ne l'a toutefois pas empêché de faire preuve de zèle. En avril 1941, il commanda la mission anglo-yougoslave et fut envoyé au Caire pour négocier avec le gouvernement yougoslave, mais son avion fut abattu par les batteries italiennes qui surplombaient la côte libyenne. Il perdit connaissance lorsque l'avion plongea dans la Méditerranée mais retrouva ses esprits juste à temps pour quitter avec ses hommes l'épave de l'appareil qui s'enfonçait dans les abîmes. L'équipe put regagner la côté à la nage mais fut capturée par les troupes fascistes. En captivité, il tenta plusieurs fois de s'échapper, et eut même recours à un déguisement de paysan, mais il fut finalement transféré à Rome pour aider les Italiens à négocier une sortie de guerre. Il revint en Angleterre le 28 août 1943.
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Le vieux dur à cuire continue ensuite ses aventures en Chine, où il devient représentant de Churchill auprès de Tchang Kaï-chek, puis en Birmanie, où il se brise le dos par accident en glissant sur une natte. Les médecins profiteront de son hospitalisation pour lui retirer une impressionnante quantité de shrapnel, vestige de ses vieilles batailles.

Malgré toutes ses blessures, Adrian Carton de Wiart s’éteint paisiblement en 1963, à l’âge honorable de 83 ans. Pour décrire la Première Guerre mondiale, il eut cette phrase, qui peut également résumer sa vie : « Franchement, j’ai adoré la guerre. »


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